Pour la 9ème année consécutive, la Fédération générale des PEP, avec l’institut de sondage VERIAN, ex-Kantar Public, met en place le Baromètre PEP de la société inclusive. Pour cette édition, une attention particulière a été portée à la perception que les Français ont de l’Union européenne afin d’identifier les sujets qui devraient prioritairement être traités au niveau européen […]
Premier enseignement : Les répondants à l’enquête perçoivent avant tout l’Union comme un espace de libre circulation des biens, des personnes et des capitaux dont l’euro représente la principale incarnation. Moins de 10 % des personnes interrogées associent l’Union européenne à un espace de vie démocratique dans lequel les citoyens partagent les mêmes valeurs, une histoire ou une culture commune. 67 ans après la signature du traité de Rome, l’Europe peine à incarner auprès de nos concitoyens un espace démocratique où prévaut la solidarité et l’attachement à l’Etat de droit ; elle est avant tout perçue comme un marché intérieur au sein duquel les échanges de biens et services peuvent être effectués avec une monnaie commune.
Résultats complets du baromètre
Deuxième enseignement : le fonctionnement démocratique de l’Union européenne est également interrogé par les Français. Ainsi, 58 % des personnes interrogées estiment que la voix des citoyens ne compte pas dans l’Union, un tiers seulement des répondants étant d’un avis contraire. Cette difficulté à entendre et à prendre en compte l’avis des Européens dans la conduite des politiques publiques alimente la crise de confiance des citoyens à l’égard de leurs institutions. C’est pourquoi la Fédération Générale des PEP appelle les candidats aux élections européennes à s’engager en faveur d’une Europe plus démocratique en approfondissant notamment le dialogue avec les organisations de la société civile.
Pour une majorité de personnes interrogées, la gestion de l’immigration, le pouvoir d’achat la protection de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique comme les principaux enjeux auxquels l’Union est aujourd’hui confrontée.
Afin de relever ces défis qui exigent des investissements conséquents au cours de la prochaine mandature, nous sommes convaincus que l’Europe doit se doter des moyens financiers indispensables à la concrétisation de ces engagements.
Une majorité de personnes interrogées estiment également qu’il est préférable que l’emploi, l’éducation et la formation, la politique culturelles soient gérés au niveau national. Il appartient à l’Union européenne de démontrer sa capacité à être un vecteur de transformation sociale pour convaincre les Français que l’échelon européen peut venir en appui de ces politiques publiques.
Enfin, les résultats de l’eurobaromètre réalisé à l’automne 2023 pour le Parlement européen révèle que la démocratie, la protection des droits de l’homme, la liberté d’expression et de pensée, l’Etat de droit constituent les valeurs que le Parlement devrait défendre en priorité. C’est pourquoi la Fédération Générale des PEP souhaite que l’Union européenne soit garante du respect de l’Etat de droit et de la protection de la liberté associative.
Les propositions formulées dans ce plaidoyer témoignent de l’engagement de la Fédération générale des PEP en faveur d’une Europe plus démocratique, inclusive, solidaire et écoresponsable : elle appelle les formations politiques concourant aux prochaines élections européennes à apporter leur soutien à leur concrétisation au cours de la prochaine législature