JEAN-PIERRE VILLAIN, PRÉSIDENT DE LA FGPEP, REND HOMMAGE A MONSIEUR ROGER SAVAJOLS

Chère madame Savajols,

Madame l’Inspectrice d’académie,

Mesdames et messieurs les élus,

Monsieur le président des PEP 76,

Mesdames et messieurs, chers amis,

J’ai tenu absolument à me retrouver ce matin avec vous pour ce moment que, toutes et tous,  nous aurions tant aimé n’avoir jamais à vivre.  Comme tout un chacun de nous, en effet, la maladie puis le départ si soudains, si injustes, si cruels, de notre ami Roger Savajols m’ont frappé de stupeur et de peine.

Jamais je n’eus pensé, il y a de cela seulement quelques mois, que je pourrais être ainsi amené à formuler aujourd’hui ces mots de peine profonde que nous éprouvons tous.

C’était fin juin, à Nantes. Il faisait un soleil magnifique sur le palais des Congrès. Notre assemblée générale de la fédération générale des PEP avait été d’une grande tenue et d’une grande densité. Nous étions heureux. Le Recteur Marois nous avait gratifiés de sa présence chaleureuse. Et nous avions ensemble, avec quelques autres anciens collègues, fêté de belles et joyeuses retrouvailles.

Plein d’autres souvenirs, forcément, me reviennent. Ainsi, Inspecteur général chargé, en liaison toujours  étroite avec les Inspecteurs d’académie, de suivre les évolutions du 1er degré dans l’académie de Bordeaux, quel ne fut pas mon bonheur de travailler pendant plusieurs années avec Roger Savajols !  Grand institutionnel, grand républicain, pédagogue de cœur autant que d’expérience, Roger Savajols conjuguait avec doigté des capacités sans pareille de déminage des conflits, dont,  comme bien des collègues, je lui enviais la quasi exclusivité, avec une humanité bienveillante , aux allures mi-british, mi-normandes, dont l’efficacité était redoutable pour apaiser les tempéraments les plus offensifs, et les velléités revendicatives les plus aguerries. Tout ceci avec Roger paraissait toujours s’estomper comme par miracle et tout un chacun d’entre nous ne manquait pas de se dire : quand même, quel magicien, ce Roger !!

Didier Detalminil et Jean-Marc Rimbert ont souligné tout à l’heure combien Roger Savajols avait été aussi un grand président des PEP 76. Je le confirme.  Il aurait pu, parvenu au terme d’une carrière bien remplie, se retirer pour une retraite douce. Il n’en fut rien. Tout au contraire, comme il l’avait fait auparavant lors même qu’il était en activité dans d’autres départements,  Roger a tenu à poursuivre pleinement jusqu’au bout cet engagement résolu pour une société plus  solidaire et plus inclusive. Il n’a jamais ménagé ni sa peine ni son temps, et il nous a accompagnés avec patience, avec confiance dans les transformations importantes qu’a vécues notre fédération depuis plusieurs années. Il a su construire, former, mobiliser, convaincre. Nous lui devons beaucoup.

Au moment dès lors où trop vite tu nous fais l’immense peine de partir trop tôt, juste au demeurant après avoir décidé de passer le relais pour cette présidence des PEP76 qui nous sont si chers, je voudrais donc commencer par te le redire d’abord personnellement à toi, Merci, Roger. Mais tout de même, je voudrais aussi te le redire très fort pour ton épouse, pour tes enfants, pour ta famille, pour tes proches, pour tes amis, pour tous ces enseignants qui se sont grandis de te servir, et pour tous ces militants, élus ou salariés, des PEP 76, qui ont eu le grand bonheur de ta confiance, de tes valeurs et de ton soutien : Merci, monsieur Savajols.

Jean-Pierre Villain

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Publié le 4 décembre 2018

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