Actualité des études

Participation à la recherche-action : Isabelle Eret des PEP 62 nous livre son témoignage

Le thème de la mixité sociale au sein des centres de vacances nous paraissait être un sujet incontournable à traiter.

Comment la développer dans un climat de forte tension sociale ?
Les PEP Pas-de-Calais ont donc répondu sans attendre à l’appel à candidature lancée par la tête de réseau pour la mise en œuvre d’une recherche-action, avec les PEP du Centre de la Bourgogne-Franche-Comté, les PEP du Jura et les PEP de la Loire sur le sujet. Deux chercheuses de l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès, Véronique Bordes et Frédérique Hille,  nous accompagnent dans cette réflexion depuis bientôt un an.
Après avoir effectué un état des lieux du secteur vacances, le groupe de travail dédié à cette recherche-action a axé le travail sur trois points, voici le premier.

Stratégie de communication :
— Envoi des catalogues de promotion des séjours dans les lieux où la mixité est représentée (centres de loisirs, périscolaire, forums…)
— Envoi d’une enquête généraliste portant sur les séjours de vacances au sein des écoles situées dans des zones « non travaillées ». Le résultat nous permettra de répondre aux souhaits des familles, de mener une communication rassurante (sentiment d’insécurité, de repli) et ainsi convaincre un nouveau public.
— Prise en compte de l’évolution de la société : s’emparer des réseaux sociaux (Instagram/Facebook/LinkedIn) pour diffuser les plus-values qu’apportent un séjour en centre de vacances : apprentissage de l’autonomie, du vivre ensemble…, avec des images fortes en terme de construction du citoyen de demain.

Les leviers de financement :
– A l’instar du fonctionnement des bourses JPA, possibilité d’aides financières en direction des classes moyennes.
– Réenclencher une politique d’aide au départ en vacances (chèques départ en vacances, défiscalisation, compte épargne vacances…)
– Proposer un paiement échelonné.

La proposition de mise en œuvre :
– Favoriser la mixité géographique : travailler la répartition des effectifs avec les partenaires sociaux (A.O.), dispatcher les groupes arrivant d’un même car sur des centres se situant à proximité. Ces dispositions permettent d’éviter l’entre soi.
– Proposer des activités générant du « vivre ensemble » : activités accès sur le développement durable ; jeux centrés sur la coopération ; jeux d’écoute non-verbale (loto sonore des émotions) pour apprendre l’écoute active, la concentration et le sens de l’observation. Retravailler avec les associations formatrices (CEMEA…) la question du contenu des activités et favoriser ainsi la diminution de la tendance consumériste.
– Réinterroger les valeurs. Intégrer les nouvelles qui prennent en compte l’évolution de la société (la parole de l’enfant).
– Répondre à la demande des territoires en matière de séjours familles en organisant des séjours adaptés à leurs besoins, leurs attentes : mise à disposition sur les centres de référents vie quotidienne et découverte du milieu, dans le but d’inciter les familles à partir, à profiter de moments de répits, les rassurer et leur permettre de découvrir l’importance des vacances. Après une première expérience, elles laisseront plus facilement partir leurs enfants en séjour collectif. Se pose la question de l’adaptation des structures d’accueil au sein du réseau.
– Valoriser la différence, la diversité en intégrant durant le séjour des interventions basées sur la thématique du vivre ensemble, de la laïcité, sous forme de ciné-débats durant les veillées pour les ados et d’ateliers créatifs pour les plus petits. Intervenants extérieurs (consultante sociale).

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